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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 15:40

L'empathie dans les échanges interpersonnels

 

Le cerveau, simulateur du monde extérieur est programmé par des modèles internes en vue de l’action. Ces modèles innés ou acquis se développent par un processus simple :

Le cerveau projette sur l’environnement ses conceptions et analyse les informations que lui donnent en retour les capteurs sensoriels périphériques pour en tester la pertinence.

 

Pour analyser correctement ces retours, lorsqu’ils nous sont donnés par un congénère nous disposons d’une faculté appelée l’empathie.

 

L’empathie c’est à la fois la résonance de notre point de vue sur l’autre et d’autre part, l’adoption intentionnelle du point de vue d’autrui. Faire faire quelque chose à quelqu’un implique donc une capacité de prendre le point de vue de l’autre pour le confronter à notre propre position et éventuellement le diriger à adopter un point de vue commun.

 

L’empathie c’est aussi la faculté d’inclure dans son propre environnement celui de l’autre, ce qui a pour effet d’élargir les champs d’expériences de chacun. Un des degrés de l’empathie consiste à détecter les intentions d’autrui dans l’observation de ses actions afin de comprendre ses émotions. Ensuite ces observations nous permettrons de comprendre les réactions de l’autre par rapport à nos propres conceptions et ainsi d’élargir nos points de vue et champs d’expériences.

 

La gestion du capital humain, axée sur des échanges efficaces en milieu professionnel, est basée sur cette faculté d’empathie. Lorsque nous avons une information à faire transiter vers un interlocuteur, il faut premièrement identifier notre positionnement face à cette information (auto empathie), deuxièmement analyser l’autre dans sa perception (empathie situationnelle) et enfin le comprendre dans ces réactions (empathie émotionnelle).

 

C’est cette faculté d’empathie qui permettra aux dirigeants d’optimiser leurs échanges et d’amplifier les solutions envisagées par l’apport du point de vue de l’interlocuteur. De plus dans le processus d’accompagnement aux changements, l’empathie permettra de lever les freins et résistances par la compréhension des peurs et des interrogations de ses interlocuteurs. C’est ce que l’on nomme le processus d’accompagnement aux deuils.

 

De part notre modèle d’adaptation au monde environnant nous sommes donc dans l’obligation de transmettre aux autres et au monde extérieur nos points de vue afin d’obtenir en réponse leurs propres perceptions et leurs positions par rapport à nos choix. C’est pourquoi nous sommes programmés pour échanger avec les autres, à la fois pour valider et optimiser nos choix, mais aussi pour développer nos perceptions communes du monde environnant et en accepter les évolutions.

Marc Santi

R&D Appliqués en sciences du comportement

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